« Connasse ! » « … Oui ? »
Elle s’était automatiquement reconnue, lui peut-être pas. Quoiqu’il en soit, elle avait fini par lui foutre dans ses jolies mains une fiche d’honoraires, et un numéro de téléphone. Et un moins 50% de réduction plus tard sur les gâteries, qu’ils s’entendaient déjà comme cul et chemise. Forcément, Charlotte, elle est pas chiante, surtout quand l’argent rentre en fait. Et quand monsieur peut se vanter de copuler avec Charlotte aux fraises, Chacha, elle, et parce que l’alcool aidant bien, se réjouit à l’idée de filmer le petit Baobab dans toute sa splendeur sur un fond de striptease et de musique. Sinon, elle lui laisse sur son téléphone des messages concernant les nouveautés sur les tarifs et les forfaits de son petit commerce. Et tout le monde est content. Surtout lui quand il reçoit les photos et vidéos de ses déboires de la veille. Brave Charlotte.

« Ambre, elle me paye des frites »

Blabla

« Tu n'aimes pas les pornos ? »
Elle piétine sa photo, change peut-être de trottoir quand elle le voit. Ses pop-corn finissent toujours sur sa tête, si elle le trouve dans un fastfood... elle lui pique ses frites. Etienne, c’est sa petite guéguerre quotidienne. Elle ne sait plus comment elle en est venue à le détester autant. Ca part d’un rien, pour sûr. Quoiqu’il en soit, elle ne le supporte plus. Et il le lui rend bien. Au final, elle le connaît à peine. Mais suffisamment pour le traiter de « gros naze coincé du cul ». Et que fait-on pour aider quelqu’un qui se promène avec un balai coincé dans l’arrière-train ? On l’achève à coup de sites de cul. Tout à fait. Et ce bon Etienne ne devrait pas s’étonner si, un jour, il reçoit l’appel d’une prétendue putain pour confirmer un quelconque rendez-vous…

Ce que Charlotte ne sait pas, par contre. C'est que Etienne, c'est aussi New Error. Et que, aussi bizarre que ça puisse paraître, New Error, elle l'aime bien. Suffisamment pour lui envoyer des messages tout dégoulinant d'amour, tout en insultant son alter ego en même temps.

« Jesse, je suis une pute. »
Et puis il décida qu’elle ne le serait pas. Alors, elle le bouda. Il lui parla de romantisme et d’amour, ce à quoi elle répondit « mais je fais l’amour. Et je le fais bien. ». Mais c’était contre les mœurs, qu’il prétendait. Au fond, il ne voulait que son bien. D’où l’idée de la tirer par la peau des fesses, au moindre signe de libertinage. Jesse, il fait chier. Non seulement il comprend rien, mais en plus il est gay. Autrement dit : quand on est soi-même en dehors de la norme, on vient pas chercher pouilles à la traînée. Surtout quand on n'a pas le truc. Parce que la petite glace à la sortie de l'hôtel, elle a beau être blanche et liquide, c'est pas du sperme. Et ça, elle le lui dit bien, Charlotte, à Jesse. Mais bon, le mot "sperme" il est comme le mot "sexe", il est cochon. lol.

Blabla

Blabla