✖ Nom complet : Yukino Atsushi ✖ Surnom(s) : Yuki • Yu • No • Sushi • Alien ✖ Âge : 19 ans ✖ Emplois/Etudes/Occupations : Etudiante en photographie ✖ Orientation : Bisexuelle ✖ Nationalité/Origines : Japonaise ✖ Aime/N'aime pas : Aime ; Le chocolat chaud – le lait au café – les bananes, les belles, les vraies – faire des grimaces – rire – le dentifrice – Mickey Mouse – le mot ‘caleçon’ – chanter comme un pied devant l’écran – écrire des trucs débiles sur ses blocs notes – les glaces – les pommes – les ‘my little pony’ – manger – le sport, par moment – la photographie – les couleurs, toutes – les miroirs – geeker – les langues, les dialectes, hein, pas de méprises – Danser dans sa chambre, seule devant son pc. N’aime pas ; Les batraciens, c’est phobique – les poules, parce que c’est hideux – le mot ‘carpette’ – un problème avec son ordinateur – le désordre – le froid – se lever tôt le matin – sa sale tête matinale – ne plus avoir de mascara – la confiture de fraise et d’abricot – le chocolat.
| ✖ Description du physique :
Dans le fond de la classe, il y a une fille. Elle est mignonne, mais sans plus. Elle pourrait être canon si elle ne restait pas branchée sur son ordinateur. Encore un peu, tu regrettes que les ordinateurs soient acceptés pour les cours théoriques sur la maintenance d’un appareil photo. Elle est mignonne, mais ça ne t’empêche pas de la regarder pour autant. Tu la regardes remettre ses cheveux derrière son oreille. Ses cheveux, c’est une des choses qui te fascine chez elle. Ils ne sont pas bruns, pas noirs, pas blonds. Ils ne sont pas de ce monde. Ils sont verts. Oui, c’est bizarre. Mais tu es sûr que ce n’est pas naturel. Et tu as raison. Heureusement d’ailleurs, sinon, ce serait bizarre. Tu évalues la longueur des mèches. Sur le devant, les mèches sont plus longues alors que vers l’arrière, elles se raccourcissent. Un carré plongeant bizarre, certainement. De temps à autre, tu la vois lever les yeux vers le tableau blanc. Des yeux verts, émeraudes. Tu ne vois presque pas qu’elle est maquillée. Ce n’est pas juste pas spécialement visible. Ou alors, il faut être suffisamment près. Ce n’est que du crayon noir et du mascara. Mais ça reste joli, autour de ses yeux.
Tu la vois passer sa langue sur ses lèvres. Si tu l’avais trouvée plus jolie, tu aurais craqué. Mais elle, elle n’est que mignonne. Elle a des lèvres tellement voluptueuses. Si elle disait le mot « provoquer » devant toi et qu’elle avait été jolie, tu les aurais trouvées provocantes. (PAAAATCH !) Et soudain, elle se lève. Tu te demandes où elle va. Non, en fait, elle laisse juste passer une fille. Elle est plutôt petite, vu comme ça. Elle ne doit pas mesurer plus d’un mètre soixante. Mais ça lui va bien. C’est mignon.
Tu remarques son style vestimentaire. Pour une fois, elle est habillée normalement. C’est vrai que dès que tu la vois, elle porte des couleurs, beaucoup de couleurs. Mais aujourd’hui, ça doit être un jour triste, puisqu’elle porte une robe – Une robe ! – grise – Grise ! Ca te surprend. Depuis le début de l’année, tu as étudié son comportement en matière de vêtements. Elle associe les couleurs en fonction de son humeur. Quand elle est heureuse, tu le vois, elle porte des tenues chatoyantes malgré le fait que les couleurs ne sont pas toujours accordées. Tu l’as déjà vue avec un slim orange et un pull vert trop large. Mais ça lui allait bien. Elle était mignonne. Elle s’assied, se replonge dans la contemplation de son écran. Bizarrement, elle sourit, seule, dans le vide. T’as pas de chance, parce qu’au fond, mais vraiment bien au fond, tu la trouves vraiment jolie. Jolie, pas mignonne.
✖ Description du caractère :
La première fois que tu as osé lui adresser la parole, tu as tout de suite deviné qu’elle se méfiait de toi. Mais totalement. C’est à peine si elle a dit un mot. Par pure politesse, elle te répondait, mais elle ne s’avançait jamais en terrain miné. Elle savait ce qu’elle disait. Toi, ça te faisait chier, parce que tu aurais voulu en savoir plus. Elle aussi, d’une certaine manière, parce que, sans que tu ne le saches, elle est curieuse. Elle aurait voulu tout savoir de toi. Mais elle se méfiait un peu, parce que c’est pas que tu as une tête louche, hein, mais c’est presque tout comme. Non, c’est juste que tu es un garçon. Et que les garçons, elle ne leur fait plus trop confiance depuis la dernière fois. Évidemment, elle n’allait pas te le dire du premier coup. Elle ne te l’aurait pas dit après une vingtaine de rendez-vous. Et même si tu étais avec elle au bout de trois ans, elle aurait encore hésité à te le dire. Elle hésite souvent, c’est dans sa nature. Ne t’imagine pas lui tirer les vers du nez, elle se serait immédiatement refermée. Comme une huître. Oui, oui.
Pendant que tu lui parlais, tu en as profité pour regarder son écran. Elle naviguait dans ses fichiers images. Beaucoup de photos. Chose normale, vous étiez quand même en photographie. Tu as remarqué le désordre. Des fichiers partout, des images, des documents. Tout était mélangé. Elle devait être sacrément bordélique. Ce n’est pas faux. Sa chambre n’est pas mieux, tu sais. Des fringues partout, des verres, des assiettes, des photos, des post-it sur toute une partie du mur, des piles de livres en tout genre, ses vieux chausson roses. Du n’importe quoi. Mais il n’y a que dans le bordel qu’elle se retrouve. La preuve, tu lui as demandé où se trouvaient les dernières photos, celles pour le devoir. Elle a réfléchi et s’est mis à cliquer un peu partout. Elle les as trouvées facilement. Ca t’a impressionné. Au fond, elle était peut-être organisée. Elle t’a souri. Tu la vois toujours sourire. Même quand elle porte du noir ou du gris. Elle sourit. Tu lui as touché un mot sur l’examen de la semaine prochaine. Elle t’a rassuré. Elle doit voir la vie en rose. Elle ne se plaint pas. Son sourire a vite disparu quand tu lui as dit, pour rigoler, que ses cheveux ressemblaient à de la paille. Elle t’a répondu d’une manière sèche et coupante. A peine si elle ne t’aurait pas mordu. Elle aurait encore été capable de le faire. Elle est libre de tout. Libre comme l’air. Tu ne seras jamais capable de l’enchaîner. Tu t’es excusé alors qu’elle se regardait dans un miroir, remettant des mèches en place, qu’elle vérifiait son maquillage. Tu en as conclu, comme c’était la troisième fois qu’elle vérifiait sa tenue depuis le début de la conversation, qu’elle était narcissique. T’as pas tort. Elle est bizarre, non ?
✖ L'histoire de votre personnage :
Le bonheur, c’est quelque chose de chaud. Aussi bizarre que cela puisse paraître, moi, j’ai toujours eu froid.
Alors comme ça, le bonheur, ce n’était pas cette avalanche de jouets dans ma salle de jeux ? Car oui, j’ai toujours eu ce que je voulais. C’est parce que mon père s’absentait souvent et qu’il comblait le vide à chaque retour avec un cadeau sous le bras. Ainsi mon lit croulait sous une mer arc-en-ciel de peluches. Ours, lapins, poneys et aliens. Je me rappelle aussi d’un coin de ma chambre où j’avais installé la maison de Barbie et Ken. Encore un cadeau de papa. Ouais, j’avoue, j’étais qu’une putain de pourrie-gâtée. Mon père devait voir en moi la réincarnation d’une déesse voluptueuse. A peine s’il ne se traînait pas sur le sol dès qu’il me voyait. Une déesse, je vous dis. Il m’emmenait aux dîners qui avaient lieu en l’honneur d’un collègue ou autre chose. Pour que les autres m’observent. Je devais être sacrément jolie, alors. Votre fille a des yeux… Sublimes.
Du côté de ma mère, ce n’était pas pareil. Elle m’aimait d’une passion débordante depuis que j’avais manifesté, à l’âge de quatre ans, mon envie de faire de la danse classique. Pour faire comme la princesse dans casse-noisette. Maman me voyait déjà en chaussons roses à lacer, au centre de la scène, sur un rocher en papier mâché tel le cygne qui meurt. Moi je voulais juste lui plaire. Et danser. Depuis, elle m’avait couvert de cadeaux à son tour. Martine petit rat de l’Opéra, Zouk, les cassettes de plusieurs ballets dont Pierre et le Loup, des chaussons différents et une barre murale en face du grand miroir dans ma salle de jeux. Elle m’avait tout donné, m’inscrivant dans les meilleurs cours de danse. Cours auxquels elle voulait assister à tout prix. Plus pour recevoir mes éloges que pour constater que je voulais qu’elle me regarde. Je crois qu’elle ne l’a jamais vraiment compris. Il n’y avait que la danse pour elle. Votre fille est divine quand elle danse.
L’école, ça n’avait jamais été mon trip. Je n’aimais pas ça. Oh, bien sûr, il y avait les gens, les copains, les amoureux, les copines, les récréations. Mais il y avait les mathématiques. Je restais constamment dernière en mathématiques. Mais les maths ne me servaient à rien puisque je n’aspirais qu’à danser. Bien sûr, il y avait Zen, un gars de ma classe. On avait quoi ? Quinze ans ? Ouais, voilà. On a commencé à sortir ensemble au moment où ma mère était prête à me payer des études de danse. J’aurai du rester, oui. Mais danser, c’était ma vie. Zen a éprouvé le besoin de rester avec moi. J’aurai du lui dire non. Mais j’ai dit oui – ouais parce que sinon, c’est pas drôle. J’ai finalement été là-bas, dans cette prestigieuse école de ballets. Sauf que cette école faisait passer l’Enfer pour le plus chouette des endroits. Discipline, maigreur, grâce. C’était infâme. Mais je ne me plaignais pas. J’avais Zen au bout du téléphone, alors j’étais heureuse. Pourtant, j’adorais danser, je faisais tout pour être remarquée, quitte à ne plus manger des masses. Sauf qu’à force de ne plus manger, mon corps avait de plus en plus de mal à soutenir mon poids. Et quand il en eut bien marre, il lâcha. Ma jambe se brisa au beau milieu d’un exercice tout bonnement insoutenable. Je fus hospitalisée, mon père cessa ses déplacements pour un moment et ma mère changea complètement. L’école de danse, ça n’avait jamais été que trois années de souffrances heureuses. Votre fille ne pourra plus jamais danser.
Je pense que cet accident a été un anéantissement dans ma vie et dans celle de ma mère. Durant les longs mois de mon hospitalisation, elle n’est jamais venue me voir. Mon père disait qu’elle était malade et qu’elle ne voulait pas que je la voie dans un état aussi pitoyable. Ca m’a brisé. Je la réclamais sans cesse. Mais elle ne venait pas. Les seules visites que je recevais, c’était mon père et Zen, parfois. Mais Zen a très vite cessé de venir. Parce que je lui ai envoyé un sms menaçant après l’avoir vu embrasser une autre fille, en bas de l’hôpital. Et me dire que c’était sa sœur n’aurait rien changé. Parce que ç’aurait été incestueux de cette manière. Tomber amoureuse, après ma malnutrition, fut certainement l’une de mes plus grosses conneries. Bien sûr, pour un gars, ça devait être difficile de ne pas voir sa copine. Il en avait eu besoin d’une autre. J’ai fini par rentrer chez moi, célibataire, déprimée, blessée. Mais même là, je ne voyais pas ma mère. Ou que pendant ses passages éclairs dans ma chambre. Elle rentrait, un plateau repas dans les mains, elle le déposait sur mon lit et, avant que je n’ai pu dire un mot, elle partait. Elle s’arrangeait toujours pour venir rechercher mes affaires quand je dormais. Elle ne disait plus rien. Alors, je suis restée dans ma chambre. Mes journées se résumaient à quatre actions. Manger. Aller sur l’ordinateur. Dormir. Aller aux chiottes. Comme ma jambe était encore fragile, je ne pouvais pas sortir. De toute façon, aller à l’école ne m’enchantait plus tellement, puisqu’il y avait Zen, là-bas. J’ai teint mes cheveux à cette époque. En vert. Parce que j’espérais que ma mère dirait quelque chose. Elle s’est arrêtée, surprise. Mai elle n’a rien dit et s’en est retournée dans sa chambre. C’est là que j’ai su ce que je voulais faire. Je regardais des blogs et je suis tombé sur celui d’un photographe amateur. Autant dire qu’il a changé ma vie. On s’est mis à échanger des commentaires. Il était gentil. Tu sais, Al’. Vouloir, c’est pouvoir.
Les derniers cadeaux de mon père furent un appareil photo et des études en photographie. Certainement les meilleurs cadeaux qu’il ne m’ait jamais faits. Ma mère, quant à elle, au sommet de sa dépression, s’est mise à aller voir une psychiatre fréquemment. C’est ce même psychiatre qui finit par l’interner en hôpital. De cette manière, elle ne me voyait plus et je ne la voyais plus. Après des années de réflexion, j’ai fini par en conclure que j’avais brisé son rêve de gosse et qu’elle avait fini par me haïr. Mais c’est en partie de sa faute. Si elle ne m’avait pas dit qu’une ballerine ne devait pas manger tout le temps, j’aurais pu continuer à danser. Enfin, maintenant, j’ai trouvé une activité que j’aime réellement. Le prince rencontra une princesse.
Finalement, je me suis inscrite sur L-C.com. Parce que je suis seule. Parce que j’aime les ordinateurs. Parce que j’aime parler et rencontrer des gens. Ce n’est pas spécialement pour me trouver un mec – ou une fille, on s’en fout. C’était juste… Parce que la solitude, c’est bien. Mais la trop grosse solitude, ça tue. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.
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