You took my pride and put it on the floor ♛ Ambre

Il y a, dans la nature, deux sortes d'ambres. L'ambre gris est constitué des concrétions intestinales rejetées par les poissons qui se nourrissent de mollusques. Il a une odeur voisine du musc si bien qu'il est très apprécié en parfumerie. L'ambre jaune, lui, est une résine fossile cassante, presque transparente et fort rare.

Deux Ambres. C’est un peu ca.

Quand tu es née, tu étais une petite poupée. Tes parents t’ont gâté pendant des années, cédant à milles et un caprice : tu voulais une nouvelle poupée parce que la blonde ne t’allait plus ? Soit, en voilà une rousse. Tu désirais un nouveau rouge à lèvre parce que la couleur n’était plus à la mode ? Alors il t’en rachetait. Et même si tu voulais une fête, tu l’avais. Non, tes parents n’étaient pas spécialement riche, mais ils t’aimaient et tu en usais pour parvenir à tes fins. Rapidement tu développas ce caractère, te débrouillant pour que personne ne puisse te dire non, et lors que cela arrivait, tu pétais un scandale si bruyant que ton interlocuteur était obligé de céder. Ca marchait aussi bien sur les hommes que sur les femmes. Tu avais de l’influence et de la présence, et tu le savais. Mais, comme n’importe quelle adolescente, tu t’entichas du mauvais garçon. Il te repoussa clairement et tu descendis de ton piédestal. Tu décidas de le rendre jaloux, te pavanant aux bras de multiple garçon qui n’en avaient qu’après ton physique, plutôt à ton avantage, il faut l’avouer. Mais rien n’y fit et il finit même par changer d’école. Mais tu ne changeas pas, tu continuas de courir les garçons parce que, finalement, tu aimais ca. Ta virginité ? Tu l’as perdue à l’arrière d’une voiture après un match de base ball, original non ? Et puis, un beau jour, au réveil, tu décidas de changer. Tes parents ne comprirent pas et à vrai dire, tu ne le compris pas toi-même. Mais un matin, tu pris la décision de bosser au lycée pour avoir ton diplôme. Les garçons ? Oh bien sur que tu aimais toujours ca, mais tu étais devenue raisonnable, instaurant un jeu ou il devait te séduire. Tu pouvais te montrer sadique, allant jusqu’à lui assener de douce torture qui te faisait rire. Le pire était peut être qu’ils en redemandaient. Mais d’un côté, tu t’en voulais un peu de faire ca. Tu te disais que tes parents ne t’avaient pas élevés ainsi, qu’ils ne seraient certainement pas fiers de toi… Mais tu ne pouvais pas lutter. Ceci était certainement les prémices et ton dédoublement de personnalité. Tu voulais toujours attirer l’attention. Heureusement pour toi que ta plume était assez impressionnante pour que les lecteurs accroche. Tu décrochas rapidement un poste assez important dans le journal, poste qui te permettait de choisir les articles que tu voulais ou non, et ceux qui, hormis les tiens, avaient leurs place dans le canard. Si on devait te décrire en cinq mots ? Sadique, déterminée, allumeuse, attentive, observatrice.

Et maintenant, il y a l’autre. Disons que vous êtes liées l’une à l’autre. Le caractère que tu as influença forcément le sien quand elle est née. Tu étais l’ambre jaune, elle est l’ambre grise. C’est une femme qui ne cherche que la vengeance, qui aime le sang et qui n’a qu’une idée en tête : tuer pour arriver à son but. Elle n’a pas de pitié, elle n’a pas d’espoir, elle n’a pas d’illusion. Elle vit sur cette terre pourrit, dans un corps qui n’est pas le sien, dans une vie qui lui donne envie de vomir. L’’Ambre grise est encore contrôlée mais tu l’entends. Tu sais qu’elle est là.