✖ Nom complet : Charlotte Gisa Dietrich. ✖ Surnom(s) : En général on l'appelle Papaille. Mais y'en a qui l'appellent Salope. Ou connasse, au choix. Elle se reconnaîtra dans tous les cas. ✖ Âge : 19 ans. ✖ Emplois/Etudes/Occupations : Elle est en fac de droit. Sinon c'est une tepu, une vraie. ✖ Orientation : Elle va un peu à droite à gauche, si vous voyez le genre. Mais à priori, elle préfère les hommes. M'enfin, tant que le client paye bien, le sexe de l'individu, elle s'en fiche. ✖ Nationalité/Origines : Elle a des origines allemandes et françaises. ✖ Aime/N'aime pas : Elle aime Sergent-major, son matou. Les otome-game et les shojos en général. Le pop corn, aussi. Surtout pour jeter sur les autres. Sinon, sa vie tourne autour d'un portable et d'un tamagotchi. C'est une grande fan de survival horror. Elle aime surtout se trémousser sur son lit en écoutant les Runaways et les Rita mitsouko. Et, évidemment, elle fait une véritable obsession de l'argent.
Elle aime pas les gens heureux. Ca la fait chier. Elle a horreur des chiens, et de tout ce qui a attrait à la politique. Elle déteste les frites de chez Quick. Allez donc savoir pourquoi, mais celles-ci lui arrivent toujours froides. Un truc qu'elle aime pas non plus : le désordre.
| ✖ Description du physique : Charlotte est une jeune femme qui dégage dans son allure une forte impression de simplicité et de banalité. Le look ? Regardez mieux : il n’y a pas de look. Elle se fiche de la mode comme de sa première chaussette, et ne porte que des vêtements plus ou moins larges pour cacher ses formes généreuses. La seule excentricité que la demoiselle se permet est un blouson donné par son ex-petit ami, capitaine de l’équipe de football américain de son ancien lycée. Et une paire de converses rose bonbon, ainsi qu’un bonnet en laine, blanc, cadeau d’un de ses précieux « clients ». Bref. Charlotte, sans paraître plouc ou démodé, se fond littéralement dans la masse. Les gens ne se retournent pas sur son passage.
Charlotte n’a rien à envier à personne. Bien en chair, on lui devine des formes généreuses, une forte poitrine, un fessier rebondi, deux cuisses avec juste ce qu’il faut de gras et d’appétissants. C’est fièrement qu’elle porte son bon petit bidou, rond, et les bourrelets de ses hanches. Vous l’aurez compris, sans être grosse ni trop sortir du lot, Charlotte ne fait pas parti de ces maigrichonnes qui pourraient se cacher derrière un manche à balai si l’envie leur disait.
On la trouvera plutôt mignonne pourtant, tout juste, du haut de son mètre soixante-cinq, derrière une petite bouille aux traits enfantins, accentués par des oreilles légèrement décollés. Elle reste nature, sans maquillage, les yeux parfois pochés et cernés, mais doux. On lui trouvera parfois au bord des lèvres un petit sourire faussement innocent, hypocrite peut-être, les joues bien gentiment rougies.
✖ Description du caractère : Elle sent sur elle l’odeur du jugement, le regard accusateur d’un garçon, le doigt pointé d’une fille. Elle ressemblait pourtant pas à une garce, moins encore à une salope. A la limite, elle avait ce petit air faussement innocent, mignon en un sens. Semblable aux autres filles, en fait. Âgée de dix-neuf ans, dans un corps tout petit et tout fébrile, avec ses envies. Mais sans espoirs. A dire vrai, Charlotte, elle respire l'ennui et la banalité. Voir plutôt le stoïcisme. Personne n'est aussi calme, aussi désintéressé que peut l'être Charlotte. Rien ne semble l'ébranler. On ne la jamais vu pleurer, moins encore rire. Elle est figée. Et, pour être honnête, quand vous la regardez, elle a juste l'air de se faire chier. Littéralement. Et pourtant. C'est tout un art de tirer la tronche tout en étant heureux à la fois, sans ne jamais rien faire pour. On pourrait dire, peut-être, que Charlotte est bien plus simple que ce qu'elle ne laisse paraître. Et rien ne laissait présager qu'elle viendrait vous demander une liasse de billets pour qu'on puisse la sauter. Faut dire quand même qu’elle fait pas ça par contrainte. Y’a d’autres moyens pour financer ses études. C’est un choix personnel et stratégique d’allier l’utile à l’agréable. Quand on vous dit que Charlotte est une tepu et qu'elle le revendique...
Charlotte, c'est avant tout un portable qu'elle ne quitte jamais plus de trois secondes. La chose reste toujours dans sa main droite. En réalité, on ne sait pas trop ce qu'elle trafique avec pour être toujours en train de le regarder. Il sonne, sans exagérations, toutes les deux minutes. Et Charlotte se perd entre messages qui débarquent en foule, jeux téléchargés, images qui circulent sur le net, rumeurs qui courent, facebook. Ce petit appareil, c'est son monde, un vaste réseau social, avec qui elle reste branchée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On dit d'ailleurs qu'il n'existe qu'une seule et unique chose qui arrive à lui faire lever les yeux de son portable pour une durée supérieure à trois secondes : un tamagotchi qui pendouille le long de son poignet pour quelques bips incessants et agaçants.
En outre. Charlotte. C'est l'amie que vous ne souhaitait pas avoir. C'est la nana sans cesse déconnectée de la réalité. C'est à peine si elle vous voit. A peine si elle sait que la terre tourne. Ne l'intéresse que son portable et son tamagotchi. Elle se fout littéralement du reste. Et c'est avec un air las, et une sale tronche, qu'elle se borne à vous ignorer. Charlotte ne vous répond pas quand vous lui parlez. Charlotte, c'est l'amie qui ne vous connaît ni ne vous écoute vraiment. Parce qu'on a tous un pote un peu chiant qui sert à rien, rabat-joie au possible, qui ne vous est d'aucune utilité, et qu'on aime, à la limite, surtout quand il n'est pas là.
✖ L'histoire de votre personnage : Son père se maria trois fois en l’espace de trois ans. Il fréquenta plusieurs autres femmes à côté, dont deux plus ou moins de manière officielle, divorça encore. Pour Charlotte, ce fut donc plusieurs mamans, quelques demi-frères qu’elle perdît en chemin, et trois ignobles chiens. Tant et si bien que durant les cinq premières années de sa vie, la jeune Charlotte Gisa Dietrich ne sût jamais qui était véritablement sa mère. Mais, puisque son père était si heureux et qu’elle ne se trouvait pas si mal non plus, elle se fit une idée toute particulière de l’amour et du mariage. Au final, tout était une question de moyens. Quand on a les moyens de gâter l’autre, le ménage se porte bien. Croyait-elle. Aussi Charlotte reçût-elle de son père une éducation bien singulière. Quand les autres petites filles étaient heureuses de peigner les cheveux de leurs nouvelles poupées, Charlotte, elle, était tout simplement heureuse de les recevoir. Et si les fillettes de son âge passait plus de temps à les déshabiller, à les faire dialoguer ou encore à leur faire prendre le thé, Charlotte préférait les aligner les unes à côté des autres par dates d’arrivées avant de ne plus jamais y toucher. Jamais un cadeau n’aura été aussi peu utilisé et aussi chéri à la fois, considéré comme un véritable trésor national.
Elle était gentille, Charlotte. Mignonne. Pas franchement étonnante, mais elle savait se faire apprécier. Pour sûr, elle avait vu son père faire ça toute sa vie. Et elle s’était bien faîte à l’idée que, si elle voulait vivre une petite vie bien peinarde et bien jolie, mieux valait faire pareil et éviter les ennuis. En réalité, on n’avait rien à reprocher à l’enfant. Elle grandissait bien, obéissait sagement, savait faire la fierté de son père et de sa belle-maman du moment, quand bien même celle-ci changeait tous les trois mois, mais et surtout. Elle savait attirer, de manière positive, l’attention de ceux à qui elle devait plaire.
L’adolescence arriva alors bien vite, avec tout ce que cela implique : les hormones, les histoires d’amour, la double utilité d’un matelas, la découverte de soi, la remise en question des autres. Autant dire que ce fut une partie de sa vie parfaitement normale et semblable à celle des autres. Elle sortit avec son premier petit ami lors de sa deuxième année de lycée, resta avec un peu plus d’un an et demi avant de s’en séparer lorsque son père l’envoya poursuivre ses études à Eldytown, en fac de droit. Elle ne rechigna pas, peu intéressée par la chose de toute façon. Son avenir lui apparaissait tout tracé, études ou non. Elle finirait comme son père, à vivre au crochet des autres, sans plus s’emmerder. C’est à ce moment-là, peut-être, que sa situation se dégrada. Désireuse de prendre sa vie en main, elle décida de subvenir à ses besoins de manière totalement autonome. Il ne lui fallut que très peu de temps pour trouver la combine. Et pas une seule seconde, elle ne songea aux problèmes d’éthiques que cela pouvait poser à une jeune femme de dix-huit ans, à peine sortie de l’enfance, de vendre son corps pour une poignée d’argent. Me direz-vous, quitte à coucher, autant que ça rapporte un minimum. C’était toujours plus utile que d’aller à droite à gauche.
Elle continua son bout de chemin ainsi, entre deux clients et un coca de chez Quick. Largement satisfaite par sa petite vie du moment, mais parce qu’il fallait bien combler d’une façon ou d’une autre son temps libre, elle commença rapidement à s’intéresser au « net ». Quitte à pousser son intérêt en véritable addiction. Et d’une discussion à une autre, ses internautes lui recommandèrent rapidement LC.com. Dévorée par la curiosité, il ne lui fallut que quelques secondes pour s’inscrire sur cette nouvelle communauté.
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